mardi 19 août 2008



b 12 LA POTERIE - UN ART VIEUX COMME LE MONDE b 12



Il semble difficile de dater avec précision, la découverte du procédé de la céramique, c'est-à-dire la transformation, par la cuisson, d'une argile modelée en matière solide et durable.

Les vestiges préhistoriques nous renseignent sur la façon dont les premières poteries ont été élaborées.

Quand l'homme préhistorique découvrit le feu et observa qu'il lui permettait de durcir l'argile, s'ouvre tout un monde à explorer.

C'est au néolithique, quand, de nomade il devient sédentaire, que la poterie fit vraiment son apparition.

L'argile provient de la décomposition, durant des millions d'années, de roches abondantes dans l'écorce terrestre. Le principal agent de cette décomposition est l'eau.

Le minéral de base de l'argile est la kaolinite.

L'argile est composée :

- d'alumine (oxyde d'alumine).

- de silice (oxyde de silice)

- d'eau.

Ces composants se retrouvent à peu près dans les proportions suivantes :

- 46% d'oxyde d'alumine

- 4O% d'oxyde de silice

- 14% d'eau

L'argile est un matériau magique, très agréable à travailler, elle figure parmi les substances les plus polyvalentes.

L'argile et l'émail, portés ensemble à des températures suffisamment élevées pour produire la céramique, permettent de créer presque toutes les formes, textures, couleurs et motifs imaginables.

Cette fusion de deux matières tirées du sol fournit des produits dignes des pierres précieuses et l'étude de la céramique fait penser à l'alchimie.

Cette polyvalence de la céramique a été célébrée dans le monde entier pendant des millénaires, et l'étude de son histoire permet de connaître les idées et les expériences des artisans.


b 11 La céramique et la poterie b 11


Céramique et poterie, deux termes pour parler de la mise en forme de l'Argile et de sa transformation à température élevée en une matière dure et résistante.

Alors que la céramique a une connotation artistique, la poterie désignant à la fois un objet en terre cuite et le lieu où cet objet est réalisé, a une connotation utilitaire et artisanale.

L'argile est malléable tant qu'elle est humide et permet ainsi de réaliser des parois grâce à des techniques diverses comme le modelage dans la masse, la plaque, le colombin et le tournage.

L'argile sèche à l'aire et devient friable.

C'est après une cuisson de plus de 750° que l'on obtient de la terre cuite qui résiste à l'eau et aux chocs.

Si les variétés d'argile offrent d'intéressantes possibilités, cette dernière peut également être extrêmement sophistiquée et complexe.

L'émaillage demande une cuisson supplémentaire.

Le céramiste, le potier, l'amateur, vont tour à tour explorer de nouvelles voies, sources inépuisables de recherches et de découvertes

DE L' UTILE AU BEAU, L'ARGILE SE MET AU SERVICE DE L'ART ENTRE LES MAINS DES CERAMISTES.

Il existe plusieurs variétés d'argile dont, entre autre :

- l'argile blanche

- l'argile rouge

- l'argile noire

- l'argile brune

Grâce à sa malléabilité, l'argile permet de réaliser des objets utilitaires ou décoratifs, avec la simple pression des doigts.

L'argile est composée d'un mélange d'eau et de très fines particules arrachées aux rochers par l'érosion. La couleur et les propriétés sont liées à l'endroit où elle est ramassée.

La glaise, la terre, la pâte et la céramique sont d'autres dénomination pour l'argile.

La faïence est une terre pouvant être cuite jusqu'à 1000°C.

Le grès et la porcelaine supportent des températures de 1200 à 1300°C.

LA CONSISTANCE DE L'ARGILE.

L'argile absorbe de l'eau jusqu'à devenir liquide et restitue cette eau en séchant. Le processus est réversible tant qu'elle n'est pas cuite.

L'utilisation de l'argile est étroitement liée à la quantité d'eau qu'elle contient.

Il y a L'ENGOBE qui est formé par de l'argile qui contient beaucoup d'eau jusqu'à être liquide. Coloré ou non, elle s'applique sur un objet avant la cuisson pour la décorer.

Il y a la BARBOTINE qui est une terre à la fois liquide et épaisse. Elle sert à coller des anses ou des décors, ainsi qu'à assembler deux éléments en terre lors du modelage.

Il y a l'ARGILE POUR LE MODELAGE , qui est à bonne consistance pour le modelage. Elle résiste modérément à la pression des doigts.

Il y a l'ARGILE MOLLE pour le tournage. Une terre préparée pour le tournage est molle. Elle ne pose pas beaucoup de résistance à la pression d'un doigt.

LORSQUE LA TERRE EST SECHE, ELLE S'AFFERMIT, S'ECLAIRCIT ET DEVIENT FRIABLE.

APRES UNE CUISSON DANS UN FOUR DE POTIER, L'ARGILE DURCIT ET DEVIENT UNE TERRE CUITE.

LA FAIENCE, CONTRAIREMENT AU GRES ET A LA PORCELAINE, RESTE POREUSE.

LA CUISSON DE L'ARGILE.

Avant d'être cuite, l'argile doit être bien sèche.

Lors de la cuisson , la montée en température est tout d'abord lente, environ 100°C par heure durant 5 heures, pour éviter la casse par choc thermique. Cette première cuisson ou cuisson du biscuit se poursuit alors jusqu'à 900 à 1000°C.

Une seconde cuisson sera nécessaire pour fixer les émaux. La température à atteindre est celle de la fusion de l'émail. Elle est propre à chaque émail et varie de 900 à 1300°C.

UN FOUR ELECTRIQUE permet de cuire facilement l'argile et d'obtenir des émaux de couleurs variées.

Les cuissons primitives, dans un FOUR MONTE EN PLEIN AIR, sont difficiles à maitriser car elles sont dépendantes du vent et des intempéries. Tous types de combustibles sont utilisables. L'argile se couvre de nuances subtiles.

LE FOUR A RAKU est placé à l'extérieur. Il est au bois ou au gaz. Le défournement se fait lorsque la température de cuisson de l'émail est atteinte, vers 900°C, créant un choc thermique. L'émail est alors craquelé.

C'est avec UN FOUR A BOIS OU AU GAZ que l'on obtient les plus beaux émaux, grâce à une réduction en fin de cuisson dans une atmosphère sans oxygène.

Les modèles de four sont variés et la conduite des cuissons requière beaucoup d'expérience.

LE MODELAGE.

DANS LA MASSE.

Une boule d'argile est pressée entre les mains pour être mise en forme. La terre assez molle est ensuite arrachée ou rajoutée selon le besoin.

Une réalisation peut être montée à partir de divers éléments de base mis en forme. Ces éléments sont assemblés après avoir gratté les zones de contact et les avoir couvertes de barbotine.

Le séchage doit être progressif et lent. Il faut compter une semaine de séchage par centimètre d'épaisseur. Les pièces de grandes tailles seront évidées afin de faciliter le séchage et éviter les risques d'éclatement à la cuisson.

LA PLAQUE.

Une plaque s'obtient en étalant l'argile sur, par exemple, une planche en bois à l'aide d'un rouleau en bois. Découpée, elle est laissée à l'air pour gagner en fermeté avant d'être utilisée.

Les plaques sont assemblées soigneusement : les zones de contact, préalablement striées et enduites de barbotine, sont ensuite pressées vigoureusement l'une contre l'autre.

LE COLOMBIN.

Un colombin s'obtient en roulant un morceau d'argile sur une planche en bois. Les mains appuient d'une pression égale dans un mouvement de va et vient.

Les colombins empilés et soudés forment les parois. Lorsque la terre est molle chaque colombin est assemblé en repoussant simplement de la terre vers le précédant. Lorsque la terre est un peu ferme, il faut strier et mettre de la barbotine sur les zones en contact.

C'est en variant la longueur des colombins qu'un pot s'évase ou rétrécit.

LE TOURNAGE.

Une boule d'argile en rotation sur un tour est mise en forme par la simple pression des mains. La terre molle et bien pétrie est d'abord centrée sur le plateau du tour électrique.

L'ouverture faite en son milieu est ensuite agrandie. Puis la paroi est montée et mise en forme.

LA TERRE EST MON JARDIN

TRIPOTER un peu de TERRE avec de l'EAU et mettre au FOUR à haute température pendant quelques heures ......... ces TROIS ELEMENTS se transforment alors en objet d'ART.

L'art de la céramique, c'est l'art de créer des objets de toutes formes grâce à la magie d'une matière : L'ARGILE.

TOURNAGE, COLOMBINAGE, MODELAGE sont autant de techniques avec lesquelles j'aime travailler, pour ensuite se livrer à la chaude expérience du four qui nous révèle toute la beauté et l'unicité d'une pièce céramique "FAITE MAIN".

Mes objets sont réalisés selon la technique du COLOMBIN, de la PLAQUE dans la MASSE ou encore AU TOURNAGE.

Les créations viennent selon mon humeur , un rêve ou une idée.

Je ne me dis pas potière, ni artiste :

c'est la terre qui m'a comprise, c'est elle qui m'a fait évoluer simplement ; je l'ai sentie, caressée, touchée. Je ne peux pas m'en passer, je la fais vivre, et elle me donne tant ...


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